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Château Coutet, premier cru classé, Barsac, 1988, France

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Cépages:   Sémillon 75%. Sauvignon blanc 23%, Muscadelle 2%
Code #:     épuisé
Prix:          42,00$ (à l'époque)
Servir:      8-10° Celsius

Barsac est une appellation d'origine contrôlée de seulement 600 hectares située dans la région de Bordeaux, tout près de celle de Sauternes. Comme cette dernière, on y vendange tardivement les raisins atteints de pourriture noble afin d'en produire des vins liquoreux.

Le vin ci-dessus mentionné porte le nom de « Coutet », dérivé du Gascon «couteau» qui fait référence la  fraîcheur et la vivacité. Selon le site internet de cette maison, le domaine, reconnu pour son excellence, est nommé « premier grand cru » lors de la classification de 1855. On y cultive la vigne depuis 1643.



Notes de dégustation:

La robe du vin s'est modifiée avec l'âge vers une belle couleur ambrée et orangée. La texture est suave et enveloppante, l'acidité de jeunesse étant dorénavant fondue avec le goût moelleux de fruits confits (abricot, citron, ananas). Un vin passablement opulent à son apogée après 25 ans. Finesse et longueur remarquable. Dégusté avec grand bonheur avec une tarte aux prunes sur pâte feuilletée et nappée de crème anglaise.



Le gouvernement donne des primes aux cadres de la SAQ pour mieux vous exploiter

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NOTE: ce texte a aussi été publié le 9 janvier 2014 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Si le principe de donner des primes aux cadres de la haute direction de la Société des Alcools fut jadis une bonne idée,  celui-ci est devenu avec le temps l’un des principaux facteurs de la lente dénaturationdont souffre notre système québécois de la commercialisation de l’alcool.

Pour ceux et celles qui l’ignorent, depuis plus d’une quinzaine d’années, les cadres de la haute direction de la SAQ reçoivent en plus de leurs salaires des primes qui leur sont versées en juillet, juste à temps pour les vacances estivales.

N’aller cependant pas croire que je suis systématiquement contre tout ce que fait la Société des Alcools du Québec. Ainsi, lorsqu’à l’automne dernier plusieurs médias faisaient les gorges chaudes en révélant que les employés de la SAQ bénéficiaient d’un escompte sur leurs achats, j’ai publiquement expliqué pourquoi je n’y voyais rien de répréhensible, d’autant plus que cette mesure était liée à une limite annuelle raisonnable. Je ne vise que l’amélioration des choses, rien de plus.

Je vais peut être vous surprendre mais je vous dirai de plus dès le départ qu’ayant presque toujours travaillé dans le domaine privé, je suis en faveur du principe général d’un programme de primes au rendement pour les employés cadres d’une entreprise. Mais suite aux explications qui suivront, vous saurez pourquoi je recommande l’abolition d’un tel programme pour la Société des Alcools du Québec.

Un bon programme…en principe

On ne parle pas pourtant d’un gros montant. À peine trois millions de dollars sur un chiffre d'affaires de près de trois milliards de dollars. Mais celui-ci n’étant réparti qu’entre 75 personnes environ, les bonis qui en résultent sont substantiels. Sans vous donner tous les détails du programme en vigueur, mentionnons à titre d’exemple que les 10 vice-présidents peuvent voir leur salaire de base augmenter de 30%, soit une prime  d’environ 50,000.00$ chacun.

Et puisque le critère essentiel pour l’obtention de cette belle somme est l’atteinte de l’objectif du dividende annuel fixé par le gouvernement, les cadres de la haute direction ont tout intérêt à mettre le profit en haut de leur liste de critères dans la prise de chacune de leurs décisions. S’ils ont à trancher entre la profitabilité et la qualité, c'est-à-dire entre le gouvernement ou le consommateur, il n’est guère difficile de savoir du quel côté penchera la balance.

Dans un cadre commercial normal, la concurrence sert de garde-fou aux décisions déraisonnables ou illogiques. Si on exploite trop les clients, ceux-ci iront chez les compétiteurs. Comme vous le savez, il n’existe malheureusement aucune protection de ce genre pour les consommateurs d’alcool au Québec.

Ce qu’en pensent certaines personnes

Comme l’écrivait le journaliste Gérald Fillion en mai 2010 sur son blogue :

« Cette façon de faire conduit à des excès qui peuvent provoquer des dommages considérables ».

Dans les commentaires qui suivent ce billet, notons celui de monsieur Alain Bonin de Laval :

« Pour que ces cadres obtiennent des bonis, il faut qu'il soit en compétition avec une autre entreprise. Il faut aller chercher, avec des idées innovatrices, des parts de marché chez des concurrents et non dicter le marché aux consommateurs. »

Et celui de monsieur Gaston Langlais de Gaspé :

« Il n'est pas nécessaire d'être très doué pour gérer une société d'état en situation monopolistique. Il est impossible de se comparer avec autrui, pour mesurer sa propre performance, car autrui n'existe pas. N'importe lequel non-initié peut donc augmenter le prix des bouteilles ou des tarifs pour accroître davantage le bénéfice net de "son" entreprise. Dire que le bénéfice net mesure le génie administratif des dirigeants de la SAQ, de la SAAQ, de Loto-Québec ou de l'Hydro-Québec relève du ridicule. »

Lorsque la limite est atteinte

Revenons au tout début afin de comprendre comment le principe de base de la prime au rendement pour les cadres de la SAQ a été vicié au fil du temps. Car je ne doute pas qu’au tout début les effets ont pu être bénéfiques. Il y avait certainement beaucoup de programmes et de manières de faire qui devaient être améliorés à la fin des années ’90 dans ce monopole. L’efficience augmentant, le dividende progressa et les primes maximales purent ainsi être facilement encaissées par les bénéficiaires qui évidemment y prirent goût.

Le problème est que notre dépensier gouvernement désire toujours plus d’argent. Mais que peut faire de plus un administrateur lorsque presque tout dans la machine a été dégraissé, repensé, optimisé et que l’on a presque atteint le niveau optimal de ventes de vin et d’alcool que la population adulte de la province peut vous donner? Que faire d’autres sinon abuser de son statut de monopole en « trichant » à plusieurs niveaux. Il le faut bien, puisque le gouvernement s’attend à recevoir le dividende plus élevé demandé et que le généreux et juteux boni en dépend. 

Un encouragement à l’exagération 

Le gouvernement en tenant ainsi les hauts fonctionnaires administratifs de son monopole par les couilles (non je ne vous mettrai pas ici d’image), les oblige ainsi indirectement à prendre des décisions qui ne profiteront qu’à lui et ce, au dépend des consommateurs en qui il ne voit plus que des contribuables. Ainsi, on transforme peu à peu un programme efficace de primes au rendement en un système déguisé de partage des profits visant l’atteinte d’objectifs financiers gouvernementaux de plus en plus inaccessibles.

Et le public n’est plus dupe. J’ai reçu par courriel il y a quelques semaines ce faux slogan humoristique de la part d’un de mes lecteurs M. Martin Thibeault, qui résume malheureusement bien le sentiment de plus en plus répandu des clients obligés de notre monopole :


Où cela nous a-t-il menés?

Pourtant au début, l’idée était valable. Voici ce que monsieur Gaétan Frigon, PDG de la SAQ de 1998 à 2003, disait à propos du programme des primes pour les cadres de la SAQ :

« La nature humaine aime l’appât du gain; donnez à quelqu’un un objectif à atteindre avec une récompense au bout et vous serez surpris des résultats. »

Quinze ans plus tard après la mise en place du programme de primes, nous ne pouvons effectivement qu’être collectivement surpris de voir les résultats, c'est-à-dire le nombre de décisions illogiques, de dérives et de dérapages, tous en défaveur du consommateur, auxquel ce système de bonis nous a conduit. Maintenant vous savez pourquoi :

-On a éliminé les vins de moins de 10$ (reste 30 vins sur 8,041 soit 0,4%)

-On élimine présentement rapidement les vins de moins de 15$

-Il y a eu en 2005-2006 le scandale des prix de départ chai gonflés qui mena pour satisfaire la galerie au congédiement de deux vice-présidents

-On ne fait pas toujours bénéficier les consommateurs des variations du taux de change qui leur sont favorables
-On a développé le programme Distinction 4A+ afin que les conseillers en vin vous vendent plus de vins à prix plus élevées 

-On ne fait pas profiter aux consommateurs des ristournes secrètes reçues des fournisseurs

-On accorde si peu de points au critère spécifique de la qualité dans la grille de sélection des produits courants
-On a commencé il y a déjà trois ans à couper dans les avantages des employés ainsi que le nombre de postes diminuant d'autant le service à la clientèle en succursales

-On inclut le coût des promotions dans le prix de vente régulier afin de financer le « rabais » que l’on vous consent lors des ventes de leurs circulaires

-Que l’escompte de 15% que l’on vous accorde sur l’achat de 12 bouteilles dans les SAQ Dépôt ne serait pas si généreux qu’il n’y paraît à première vue.

Et je pourrais continuer ainsi longtemps mais je manque de place.


Un changement s’impose

Je n’ose à peine imaginer à quoi ressemblera d’ici quelques années à peine le marché des boissons alcooliques au Québec si on laisse les choses aller sur cette dangereuse pente d’utilisation de méthodes visant le profit à tout prix et qui seraient pour la plupart interdites et condamnables si elles étaient pratiquées par des entreprises privées plutôt que par une société d’état.

Comme le souligne l’IRIS (Institut de Recherche et d’Informations Socio-économiques) dans une étude réalisée en 2011 et intitulée « Les bonis dans le système public québécois » :

« Pourtant, comme le démontrent les expériences de l’étranger et les entrevues réalisées pour cette étude, plusieurs conséquences néfastes des bonis à la performance n’ont pas été prises en compte lors de leur mise en place. Enfin, il y a peu de chances que ces problèmes soient identifiés par les organisations ayant adopté cette formule, puisque la majorité de ces dernières n’évaluent pas l’efficacité de leur système de bonification ». 

Le changement doit donc venir du gouvernement du Québec et c’est lui que j’interpelle aujourd’hui afin qu’il abolisse le programme de primes pour les cadres de la haute direction de la SAQ. 

Et comme le souligne l’IRIS, ce système de rémunération est inéquitable vis-à-vis de l’ensemble des employés : 

« Les systèmes de bonification semblent permettre une croissance plus rapide du salaire des cadres supérieurs et des hauts dirigeants en regard de celui des simples employés ».

Que faire?

Afin que l’échelle salariale de la Société des Alcools demeure compétitive par rapport aux emplois similaires dans le marché du travail au Québec, le gouvernement pourrait considérer ajouter le montant de la prime au salaire régulier afin que le versement du boni ne soit plus tributaire d’un objectif financier irréaliste à atteindre fixé par le Ministre des Finances.

Et pour les gens qui croient que cela risquerait de ne plus motiver adéquatement nos hauts fonctionnaires administratifs, sachez que les experts de l’IRIS ne sont pas d’accord avec vous :

Rien ne démontre qu’une politique salariale qui transfèrerait les montants accordés en bonis dans les salaires fixes n’obtiendrait pas les mêmes bénéfices.

Le bon moment

Les premiers résultats économiques pour l’année financière 2013-2014 qui se terminera le 31 mars prochain donnent à penser que le dividende prévu de la SAQ de un milliard et soixante-sept millions de dollars ne sera pas atteint et qu’il sera même inférieur à celui de l’année financière précédente qui était de un milliard et trente millions de dollars. 

Puisque les primes ne seront vraisemblablement pas versées cette année aux personnes éligibles, il est donc l’heure de les abolir. On ne peut imaginer un meilleur moment.

Car présentement ce sont et les consommateurs, et les cadres de la SAQ, et le gouvernement provincial qui subissent ensemble les conséquences des effets pervers engendrés par ce programme de primes devenu à l’évidence contre-productif pour tous.

Entrevue radiophonique au sujet de la pertinence de donner des primes aux cadres de notre monopole

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Suite à la publication jeudi matin le 9 janvier 2014 de mon billet qui analysait les effets à long terme des primes généreuses que le gouvernement du Québec remet aux cadres de la haute direction de la SAQ le principal critère étant l'atteinte de la cible du dividende annuel (voir ici), j'ai eu l'occasion de m'entretenir l'après-midi même sur ce sujet avec l'animateur Vincent Dessureault dans le cadre de l'émission "Le 2 à 4'' au 91,9FM de Montréal.

Voici le lien pour écouter l'entrevue:


Du Sauvignon blanc qui miaule

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J'ai récemment découvert un illustrateur français du nom de Rémy Bousquet qui crée des affiches humoristiques sur le vin. Comme j'aime beaucoup son style net et dépouillé, je vous présenterai de temps en temps sur ce blogue quelques unes de ses oeuvres (avec bien sûr son autorisation).

On peut voir les créations de Rémy (et commander ses affiches) sur le site internet:

 



Beaujolais-Villages, Prince Philippe, Bouchard Aîné et fils, 2011, France

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Cépage:  100% Gamay
Code #:   12073944
Prix:        16,45$  
(réduit à 14,45$ jusqu'au 19 janvier 2014)
Servir:     14° Celsius

La famille Bouchard compte plus de deux siècles d'expérience en tant que négociant de vins de Bourgogne. C'est Joseph Bouchard, le fils aîné du fondateur de la maison Michel Bouchard, qui établit le cœur des activités de l'entreprise familiale en Côte d'Or.

Aujourd'hui la maison commercialise plus de 50 vins, de l'entrée de gamme aux grands crus, qui sont exportés vers plus de 130 pays répartis sur les cinq continents.

Si on pouvait leur reprocher il y a une vingtaine d'années un certain relâchement qualitatif, cette lacune semble maintenant se résorber. Le produit décrit dans ce billet en est un bel exemple.

Notes de dégustation:

D'une couleur chatoyante rouge rubis, ce vin nous renvoie des arômes fruités de framboise et de cassis. De style souple et léger mais non fluide, il est très agréable et charmeur, se buvant très facilement surtout si convenablement bien rafraîchi. Un vin de soif parfait pour accompagner des plats simples et sans prétention tels charcuteries, sandwiches, pâté chinois et autres mets similaires. Un Beaujolais-Villages à prix étudié.


Chardonnay, Reserva, Vallée de Casablanca, Carmen, 2013, Chili

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Cépage:  100% Chardonnay
Code #:   522771
Prix:        13,25$
(réduit à 11,75$ jusqu'au 19 janvier 2014)
Servir:     10-12° Celsius

Établie depuis 1850 soit il y a plus de 163 ans, cette maison qui produit surtout des vins de type monocépage serait la plus âgée du Chili.

Leur gamme de produits se divise en deux: des produits d'entrée de gamme sous la dénomination Reserva qui sont offerts au Québec entre 13$ et 15$, et des produits de milieu de gamme appelés Gran Reserva et dont les prix de détail se situent entre 15$ et 20$ environ. 

L'entreprise possède des vignobles dans cinq vallées différentes: Casablanca, Leyda, Alto Maipo, Colchagua, ainsi que la réputée vallée de l'Apalta. Elle a été l'une de toute première à mettre le cépage Carmenère à l'avant-plan. Elle exporte ses vins dans une cinquantaine de pays à travers le monde.

Notes de dégustation:

Après avoir admiré sa jolie robe jaune doré pâle, le dégustateur peut facilement déceler de jolies effluves d'agrumes et de fruits tropicaux avec en finale une pointe de vanille. Son acidité bien dosée procure équilibre au fraîcheur et sa bouche est très légèrement grasse. Remarquable qualité pour un prix si raisonnable.


Lalande de Bellevue, Blaye - Côtes de Bordeaux, Vignerons de Tutiac, 2011, France

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Cépages:  Merlot, Cabernet Sauvignon
Code #:    624304
Prix:         14,30$
(réduit à 12,30$ jusqu'au 19 janvier 2014)
Servir:      16° Celsius
Carafe:     20 min.

L'appellation Côtes de Blaye étant répartie sur une surface plutôt modeste est généralement moins connue du grand public. On y trouve pourtant règle générale de très bons rapports qualité/prix. Le vignoble su trouve sur la rive droite, à 45 kilomètres au nord de la ville de Bordeaux; il fait face à l'appellation Médoc.

Les Vignerons de Tutiac est une coopérative fondée en 1974 qui est le premier producteur de vin d'appellation d'origine contrôlée de France; elle regroupe aujourd'hui près de 600 vignerons. On y produit des vins génériques de Bordeaux ainsi que d'appellation Blaye-Côtes de Bordeaux et Côtes de Bourg.

Notes de dégustation:

Ce vin arbore une couleur rouge plutôt sombre et propose un nez net et distinct fruité (framboise, cassis) et de bois de cèdre. Pas des plus impressionnant en bouche à première vue, ce vin se démarque pourtant pas son équilibre et sa fraîcheur. Moyennement corsé et de structure droite, il est d'une grande buvabilité. Parfait avec de la volaille mijotée au vin rouge, style coq au vin. Excellent rapport qualité/prix.




Château Suau, Bordeaux blanc, 2011, France

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Cépages: 60% Sauvignon blanc, 30% Sémillon et 10% Muscadelle
Code #:   11015793
Prix:        17.00$
(réduit à 15,25$ jusqu'au 19 janvier 2014)
Servir:     10-12° Celsius

Ce domaine de 65 hectares, situé dans les appellations Côtes de Bordeaux et Côtes de Bordeaux-Cadillac, est la propriété de madame MoniqueBonnet. On y produit ce vin blanc, un rosé, quatre vins rouges et un vin liquoreux d'appellation Cadillac.

Le Bordeaux blanc sec, souvent négligé par les amateurs au profit des vins de Chardonnay, est très gastronomique, surtout lorsqu'il est élaboré à l'aide des trois cépages blancs principaux du bordelais.

La vendange est égrappée et triée au chai. La fermentation se fait en cuve inox thermo-régulée à basse température. L'élevage du vin se fait sur lies fines pendant trois mois. Il a remporté une médaille d'or au concours des vins d'Aquitaine - Bordeaux 2010.

Notes de dégustation:

La robe du vin est de couleur jaune paille avec de légers reflets verts. Son nez est rempli de fraîcheur, entremêlé d'agrumes (pamplemousse, citron) et d'herbe fraîche. Un vin parfait pour les petites bouchées à l'apéro, les entrées froides et les fruits de mer, spécialement les crustacés, puisque sa texture et son acidité conviennent bien avec ce type de nourriture. Le goût de fruit mûr donne juste assez de gras en bouche et accentue son équilibre.








De bonnes bouteilles à prix réduits en ce début d'année

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Note: Ce texte sera aussi publié le 16 janvier 2014 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

En ce début d'année, la Société des alcools du Québec nous propose simultanément diverses promotions en vigueur aussi bien en ligne que dans ses succursales. Faisons ensemble un petit tour d'horizon auquel suivront mes recommandations.

Il y a en fait trois promotions qui se chevauchent présentement et qui sont complémentaires les unes envers les autres. On y retrouve ainsi des vins de toutes catégories, ce qui devrait satisfaire un large éventail de la clientèle.

Dans un premier temps, bien que l'on n'en ait guère parlé, des rabais de 15% sont offerts sur le vins de spécialité que l'on désigne maintenant comme ceux de l'espace Cellier. Comme les produits réduits sont différents d'une succursale à l'autre, je ne suis pas en mesure de vous faire des suggestions spécifiques d'achat.

Il s'agira alors de faire ci et là, un peu de lèche-vitrines. Le col des bouteilles de vin qui sont réduits de 15% ont une collerette bien visible et facile à identifier. De part la nature de ces produits, votre sélection d'achat demandera une certaine expertise. N'hésitez pas à vous faire aider par les conseillers et les conseillères en vin qui vous guideront selon vos besoins.

Puisque l'on retrouve dans cette section du magasin des vins vendus généralement 15$ et plus, ce seront surtout les acheteurs avertis et chevronnés qui risquent d'y trouver leur compte.

Dans un second temps, il y a environ une trentaine de produits de différentes catégories et dont le prix moyen est de 30$ qui affichent eux aussi un rabais de 15% qui sont uniquement disponibles en ligne sur www.saq.com et qui ont bien entendu offerts en quantité limitée.  Pour les amateurs de produits de milieu et de haut de gamme. 

Et dans un troisième temps, on trouve une soixante de vins de la catégorie courante qui font partie de la promotion Invasion de Rabais. Ces produits, réduits de 1,00$ à 2,00$, soit de 5 à 15%, intéresseront davantage les clients à la recherche de produits beaux, bons et pas (trop) chers.

En effet, la Société des alcools a judicieusement choisi cette période de l'année où les moyens financiers des particuliers sont généralement plus restreints, pour mettre en valeur des vins d'entrée de gamme. Une fois le rabais appliqué, plusieurs de ces produits représentent ainsi de bonnes affaires. C'est une belle occasion de faire provision de vins dont vous aurez besoin de toute manière  au cours des prochains mois.

J'ai examiné l'offre de la soixantaine de vins disponibles en succursales qui font partie de la promotion Invasion de Rabais et qui n'est pas été publicisée par l'entremise d'une circulaire disponible en magasins ou encartée dans certains journaux, mais uniquement sur le site internet de la Société des Alcools du Québec. 

Afin d'être certain que vous puissiez en profiter, j'ai  sélectionné une quinzaine de produits qui je l'espère, devraient satisfaire l'ensemble de mes lecteurs.

Vin mousseux

Prix:  14,75$ réduit à 13,25$
Plus de détails:  ici

Un bon cava espagnol fruité et aromatique; le prix réduit nous fait revenir deux ans en arrière, ce qui est loin d'être désagréable.

Vins blancs 

Chardonnay Reserva, Carmen, 2013, Chili
Prix: 13,25$ réduit à 11,75$
Plus de détails:  ici

Rien de complexe mais tout de même suffisamment frais et équilibré pour vous procurer tout le plaisir voulu...pour moins de 12$

Pyrène, Cuvée Marine, Sud-Ouest, 2012, France
Prix:  13,25$ réduit à 11,85$

Un vin original et passe-partout, de l'apéro à table; pouvoir se procurer un tel vin à ce prix est une occasion à ne pas rater.

Château Suau, Bordeaux blanc, 2011, France
Prix:  17,00$ réduit à 15,75$
Plus de détails:  ici

Le Bordeaux blanc fait très chic à table, spécialement lorsqu'il s'agit comme celui d'un assemblage des trois principaux cépages blancs du bordelais.

Vina Sol, Torres, 2012, Espagne
Prix:  12,25$ réduit à 10,75$

Je me sers de ce produit dans le cadre de mon cours d'initiation sur le vin afin de faire connaître le cépage Parellada; un bon petit vin de semaine à prix doux en provenance d'un producteur réputé.

Vins rouges 

Animus, Douro, 2011, Portugal
Prix: 13,50$ réduit à 12,00$
Plus de détails: ici

Le millésime 2010 de ce vin a fait partie l'an dernier de la catégorie de mon blogue "Mes découvertes à petits prix", ce qui dit tout; une aubaine à 12,00$

Tocado, Campo de Borja, Borsao, 2012, Espagne
Prix: 9,45$ réduit à 8,45$

À la portée de toutes les bourses, ce vin d'assemblage composé principalement de Grenache, l'un des rares survivants des vins de moins de 10$, saura ensoleiller vos soupers de fin d'hiver.

Le Orme, Barbera d'Asti Superiore, Michele Chiarlo, 2011, Italie
Prix: 15,95$ réduit à 13,95$ 
Plus de détails:  ici

Belle expression du cépage Barbera de la part d'un producteur italien réputé, Michele Chiarlo, toujours fiable. 

Malbec, Broquel, Trapiche, 2011, Argentine
Prix: 16,95$ réduit à 14,95$
Plus de détails: ici 

Un bon rouge de fruits mûrs de la maison Trapiche qui a été élevé quinze mois en fûts de chêne français; achat intéressant à ce prix.

Lalande Bellevue, Côtes de Blaye, Bordeaux, 2011, France
Prix: 14,30$ réduit à 12,30$
Plus de détails:  ici

Du Bordeaux abordable de la part de la coopérative des Vignerons de Tutiac. Rien de lourd, seulement de la fraîcheur; parfait avec de la volaille mijotée au vin rouge, style coq au vin.

Campo Viejo, Rioja, 2011, Espagne
Prix: 14,95$ réduit à 13,45$

Il est toujours pratique d'avoir un vin de Tempranillo sous la main; à ce prix, vous pourrez vous permettre de le boire avec vos repas de milieu de semaine.

Catedral, Dao, Caves Velhas, 2008, Portugal
Prix: 13,45$ réduit à 12,45$

J'ai toujours apprécié ce vin des plus facile à boire; j'envie un peu cependant nos voisins de l'Ontario qui peuvent se le procurer tous les jours à 11,15$. Mais bon, 12,45$ ça ce prend tout de même mieux que 13,45$ 

Prince Philippe, Beaujolais-Villages, Bouchard Aîne et fils, 2011, France
Prix: 16,45$ réduit à 14,45$
Plus de détails: ici

Rien de transcendant, mais du bon Gamay équilibré et fruité qui se boit avec grand plaisir; il n'y a pas au Québec beaucoup de Beaujolais à moins de 15$; servir autour de 14° Celsius.

Pinot Noir, Blackstone, Californie, 2012, États-Unis
Prix: 18,75$ réduit à 16,75$

Même s'il est très racoleur avec sa finale légèrement fumée, ce vin convient à une foule de plats lorsque servi autour de 16° Celsius

Quinta de Bons-Ventos, Lisboa, 2012, Portugal
Prix:  11,00$ réduit à 10$

Un bel assemblage de quatre cépages rouges portugais donnant un vin plein savoureux mais souple; à ce prix, que demander de plus?

Vin de dessert

Porto Tawny, Offley Rei, Portugal
Prix: 15,40$ réduit à 13,85$

Beaucoup de gens préfèrent le porto tawny qui a vieilli plusieurs années en fûts aux portos rouges souvent plus riches et sucrés; celui-ci est parfait pour vous initier à ce type de produit; servir entre 12 et 14° Celsius.

Bons achats et bonnes dégustations!

PENSÉE DU JOUR...

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La pensée du jour d'aujourd'hui nous vient directement...

de la Bible!

Disons seulement que j'ai tendance à croire davantage à ce qui est écrit ci-dessous que certaines autres choses écrites dans ce livre saint que je respecte beaucoup:

Le vin est vie pour l'homme s'il en boit avec modération. Il a été créé dès l'origine pour notre joie. Qu'est-ce que la vie sans lui?

(Si.31/25-31)

Amen.


Soirée VIN ET BOUCHÉES au profit de la fondation du musée McCORD

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Vin et bouchées au Musée

690 Rue Sherbrooke Ouest Montréal

Jeudi 30 janvier 2014, 18h


Après avoir connu un succès retentissant lors des deux précédentes éditions, le Musée McCord présente pour une troisième année consécutive, la soirée Vin et bouchées au Musée, au profit de sa Fondation.

Découvrez en exclusivité l'exposition


en compagnie de cet artiste contemporain d'origine crie et de renommée internationale, dont l'oeuvre sera présentée au public du 30 janvier au 1er juin 2014.

Vous pourrez vous déplacer de station en station afin de découvrir des vins d'exception. Cette année, les vins canadiens seront mis en valeur grâce à la présence de vignobles d'Ontario et de Colombie-Britannique.

Vous vous régalerez de divers plats dont de succulentes bouchées salées du restaurant Leméac, de délectables hors d'oeuvres et verrines de pâtes de Julien-Leblanc Traiteur, ainsi que de somptueux fromages BIOBIO et produits GROK. Les dents sucrées seront également comblées grâce, entre autres, aux mini cupcakes offerts par Les Glaceurs.

Prix du billet : 200 $
Un reçu fiscal d'un minimum de 150 $ sera émis

Cliquez ici pour voir plus de photos du Vin et bouchées au Musée 2012.

Contact:   Lélia Sfeir
lelia.sfeir@mccord.mcgill.ca
514 398-7100 poste 237


Faire un don

Je ne pourrai y assister, mais je désire faire un don:

Cliquez ici
pour accéder au formulaire de don en ligne.



Fetzer QUARTZ, White blend, Californie, 2012, États-Unis

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Cépages: 35% Chardonnay, 23% Riesling, 18% Gewurztraminer, 7% Muscat, 15% Pinot Grigio, 2 % autres
Code #:    12074736
Prix:         16,95$
Servir:      10° Celsius

Le maître de chai de la maison Fetzer, Dennis Martin, s'est sûrement beaucoup amusé à créer cet assemblage qui est un joyeux cocktail de fruits frais. Il en est résulté un vin sans prétention, facile à boire et qui ne renie pas son origine californienne.

Notes de dégustation:

Véritable vin de plaisir, cette petite bombe de fruits (lime, orange, pêche citron) de couleur jaune claire est faite pour plaire au plus grand nombre. Son côté fruité est aussi assorti d'épices légères grâce au Gewurztraminer, le rendant ainsi très versatile à table. Poissons, crustacés, sushi et même le poulet en sauce blanche lui siéront à merveille. Notons qu'il représente aussi un apéritif tout désigné.


 

BROLO, Campofiorin Oro, Rosso del Veronese, IGT, Masi, Vénétie, 2009, Italie

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Cépages:  80% Corvina et 20% Rondinella
Code #:    11836364 
Prix:           26,95$
Servir:      17° Celsius
Carafe:     25-30 min.

Origine

Le vignoble du Brolo di Campofiorin est situé au coeur de la zone du Valpolicella Classico. Le terme ''Brolo'' signifie Clos ou vignoble ceinturé d'un mur. Le sol est composé de terrains alluviaux autrefois inondés et riches en sels minéraux qui permettent de consever un bon degré d'humidité.

Vinification

Ce vin subit une deuxième fermentation à la fin novembre avec l'ajout de 40% de raisins partiellement séchés (appasimento) enrichissant le bouquet, donnant plus de matière, ainsi que des tanins plus soyeux.

Élevage

Vingt-quatre mois en fûts de Vérone de 600 litres (70% en fût de chêne de l'Allier à la chauffe prononcé et 30% en fûts de chêne slovènes.

Notes de dégustation:

Bien qu'il renferme beaucoup de matière, ce vin à la robe rouge rubis foncé n'en demeure pas moins élégant et suave. La bouche rappelle les arômes humés précédemment par le dégustateur, puisqu'elle se révèle fruitée avec des goûts de prune de cerise et de mûre, tout en étant bien enrobée par une halo de vanille. Sa finale est bâtie sur des notes de chocolat et de café. Pour accompagner des plats de viandes grillées ou rôties. Bon maintenant si passé en carafe une demi-heure ou à garder au cellier 5 à 7 ans.



Benjamin Brunel, Rasteau, Côtes-du-Rhône villages, Château de la Gardine, 2011, France

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Cépages:  75% Grenache et 25% Syrah
Code #:     123778
Prix:           20,20$
Servir:       16-17° Celsius
Carafe:       20 min. 

Le domaine
(selon le site internet de l'agence Univins) 

La tradition viticole de la famille Brunel remonte au 17ème siècle. Gaston Brunel, un célèbre négociant, acheta le Château de la Gardine à Châteauneuf du Pape en 1945. Le domaine est maintenant tenu par ses deux fils, Patrick et Maxime, avec l’aide de leurs épouses Ève et Maryse et de leurs enfants Marie-Odile et Philippe. Le domaine s’étend sur 52 ha de vignes (48 ha de rouge et 4 ha de blanc) et 20 ha de forêt regroupés autour de la propriété. Le domaine est célèbre pour la qualité des vins mais aussi pour la bouteille Gardine. Aujourd’hui environ 70% de la production est exportée dans une trentaine de pays.

La bouteille La Gardine (selon le site internet du producteur)


La bouteille Gardine, originale et élégante, est née d'un heureux hasard...  Lorsqu’il voulut agrandir sa cave pour la première fois, en creusant dans le sol, Gaston Brunel trouva une très vieille bouteille qui avait été soufflée à la bouche. La forme lui plut beaucoup, il décida donc d’embouteiller tout son vin dans une bouteille similaire. Au début il ne parvint pas à trouver un fabricant en France capable de reproduire cette bouteille, tant elle était particulière. Il les fit donc fabriquer en Italie. Le premier millésime dans la bouteille Gardine fut 1964. La bouteille est désormais fabriquée en France dans un moule créé spécifiquement pour la famille Brunel

À propos de ce vin 

Bien que le cépage Grenache est loin d'être mon préféré car souvent un lourd et sucré à mon goût, j'aime beaucoup ce vin car ici le Grenache, pour tant majoritaire à 75%, livre une expression plus droite et fraîche qu'à l'accoutumée, sans doute tempéré par sa consœur la Syrah.

Notes de dégustation:

Dégageant de beaux arômes frais de fruits rouges et noirs, ce vin se présente avec une robe d'un rouge rubis presque violacé. La bouche est souple, légèrement grasse et réglissée. Sa puissance est atténuée par la pureté de son fruit. Ce vin généreux, un peu plus que moyennement corsé, accompagnera les plats de viandes goûteuses et les fromages moyennement relevés. À servir légèrement rafraîchi pour plus de plaisir. 

La famille Brunel

SEDARA, Donnafugata, IGP, Sicilie, Italie

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Cépages: 52% Nero d'Avola, 22% Merlot, 19% Cabernet Sauvignon, 6% Syrah et 1% Alicante
Code #:     10276457
Prix:           17,95$
Servir:       16-17° Celsius
Carafe:      20-30 min.

Le nom de cette maison, Donnafugata, signifie littéralement ''La femme en fuite''. Il réfère à la reine Maria Carolina, l'épouse de Ferdinand IV de Bourbon, qui s'enfuit pour trouver refuge en Sicile alors que les troupes napoléoniennes appro- chaient de Naples. Les vignobles de ce domaine se trouvent à l'endroit où la reine a séjourné.

Le vignoble de la Sicile avec ces 100,000 hectares de vignes est le plus grand de l'Italie. La maison Donnafugata est compte parmi les plus grands producteurs de la Sicile. Elle cultive la vigne à deux endroits, soit le vignoble de Contessa Entellina situé au sud-ouest de l'île et à une heure de Palerme, ainsi qu'un autre sur l'île de Pantellaria d'origine volcanique situé plus au sud de la Sicile.

Le domaine de Donnafugata compte dix terroirs distincts sur lesquels sont cultivés plusieurs cépages autochtones et internationaux. Le vin Sedara représente l'entrée de la gamme de leurs vins rouges. C'est un vin de semaine convivial qui se prête bien par exemple aux barbecues.

Notes de dégustation:

L'exemple typique d'un vin d'assemblage réussi qui marie dans un parfait équilibre le cépage-phare de la Sicile, le Nero d'Avola, avec plusieurs autres, principalement français. Sa couleur rouge rubis très foncé est principalement due au Nero d'Avola et au Cabernet Sauvignon. Il dégage des arômes de prune de réglisse, de noyau de cerise et d'épices. Aucun bois ici pour masquer le fruit, le vin ayant été élevé pendant 9 mois dans des cuves de béton. Malgré tout, il serait sage de l'accompagner de mets assez consistants, tels des pâtes sauce à la viande, des pâtés, de la viande rôtie, et des fromages moyennement relevés.



Rencontre avec Guillaume Nudant du domaine bourguignon du même nom

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Juste avant Noel, soit le 18 décembre dernier, j'ai eu l'occasion de casser la croûte avec Guillaume Nudant, jeune vigneron de 30 ans, qui était de passage à Montréal. Celui-ci était entre autres venu visiter sa belle famille puisque sa conjointe est Québécoise. 

La famille possède environ 16 hectares situés en Côte-de-Beaune et Côte-de-Nuits d'où elle en tire des vins de plus de vingt appellations différentes, régionales, villages et même quelques grands crus.

L'origine de ce domaine situé à Ladoix-Serrigny remonte au 15è siècle. Selon leur site officiel:

En 1453, époque de Charles le Téméraire, un Guillaume Nudant d'Aloxe Corton était déjà vigneron.  En 1747, règne de Louis XV, un André Nudant né à Aloxe, exploitait ses vignes à Ladoix. C'est de nouveau un André qui, dans les années 1950 va agrandir la surface de l'exploitation.  Son fils, Jean-René le rejoint en 1978 et vingt cinq ans plus tard, Guillaume fait son entrée en scène.
Voici un bref compte-rendu des quatre vins qui ont accompagné notre repas du midi:

Vins blancs

Bourgogne Hautes-Côtes-de-Nuits, 2011, France

Cépage:  100% Chardonnay
Code #:   11582974
Prix:        23,45$
Servir:     12° Celsius

Ce produit arbore une étiquette moderne représentant une oeuvre d'un peintre québécois de la région des Laurentides, Charles Carson, lequel a pour principal admirateur le restaurateur oenophile bien connu, M. Champlain Charest.

La couleur de la robe est jaune paille avec des reflets verts. Ses effluves, pures et classiques, vont de l'ambre au miel et des fleurs blanches à la vanille. Voilà un vin agréable à la bouche très souple. Son acidité parfaitement dosée lui apporte fraîcheur, alors que son fruit mûr de la rondeur. Un excellent rapport prix/plaisir!


Puligny-Montrachet, 2012, France 

Cépage:  100% Chardonnay
Code #:   imp. privée
Prix:       93,00$*
Servir:     12-13° Celsius
*(caisse de 6) Agence Benedictus 

Sauf erreur, voici un nouvel ajout aux appellations  détenues par cette maison, et quel ajout! Un Puligny-Montrachet hors-normes pour une appellation villages.

La première chose qui attire le regard est celle belle couleur jaune doré claire et vibrante. Le nez, d'une belle amplitude olfactive,  dévoile de beaux arômes de fruits jaunes et dorés biens mûrs. La bouche suit, souple et très caressante jusqu'à la finale, suave, racée et longue.

Vins rouges  

Ladoix 1ier cru, La Corvée, 2010, France

Cépage:  Pinot Noir
Code #:   882118
Prix:        38,00$
Servir:    16° Celsius
Carafe:    20 min.

Selon le site internet de cette maison:

Cette vigne, remise en charge aux paysans par le seigneur de Ladoix, faisait partie de leur "Corvée".
Elle est la propriété la plus ancienne de la famille, elle se transmet depuis plusieurs générations.
Le sol de ce climat est de nature argilo-calcaire; la densité de plantation des vignes est de 10,000 pieds à l'hectare et dont l'âge varie entre 60 et 90 ans.

Jolie couleur brillante rouge rubis clair. Le nez est résolument fruité, orienté vers les petits fruits rouges (griotte, framboise). Avec de tels parfums, on ne sera pas surpris d'avoir une bouche toute en fraîcheur, légèrement et délicieusement acidulée, supportée par une structure bien droite. Un vin qui est un bon ambassadeur de cette appellation. Tout ce qu'on aime dans un Bourgogne moyen de gamme. Mérite son prix.


Echezeaux Grand Cru, 2010, France

Cépage:  100%Pinot Noir
Code #:   imp. privée
Prix:        155,00$*
Servir:     16-17° Celsius
*(caisse de 6) Agence Benedictus

Ce vin représente le fleuron de ce domaine. Cette appellation est située sur la commune de de Flagey-Echezeaux. La parcelle d'où provient ce vin fait moins de un hectare (66 ares) et est la propriété du domaine Nudant depuis 2005. La densité de plantation des vignes est de 10,000 pieds à l'hectare avec un rendement moyen de 34 hl/ha. La production annuelle est de seulement 3,000 bouteilles.

La robe de ce vin est de couleur rouge rubis moyen, soit un peu plus foncée que le vin précédent. Aussi axée sur les fruits rouges, son nez est cependant plus profond et complexe, en partie dû à une légère touche de vanille. Sa bouche et finement texturée et soyeuse; fine puissance et complexité se côtoient sans aucune manifestation d'agressivité. Rétro-olfaction en finale. À attendre idéalement 5-6 ans pour un plaisir maximum. Pourra se conserver encore 4-5 ans par la suite.

NOTE:  Parmi les autres vins du domaine Nudant disponibles au Québec, vous trouverez l'Aloxe-Corton 1ier cru, La Coutière, 2009 que j'ai eu récemment le plaisir d'analyser pour vous en juin dernier (voir ici), ainsi que deux autres que je n'ai pas goûté à date, l'Aloxe-Corton Clos de la Boulotte 2009, ainsi que le Corton Bressandes Grand Cru 2009.



SAQ: Changement de cap en vue?

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NOTE: Ce texte a aussi été publié le 23 janvier 2014 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Des signes commencent à poindre à l'horizon qui tendraient à démontrer que la baisse des profits de notre monopole inquiète de plus en plus en haut lieu. Et on semble  avoir décidé d'apporter de salutaires modifications à certaines des décisions prises au cours des trois dernières années.

Tout comme mon collègue Claude Langlois le soulignait en début d'année dans le Journal de Montréal, je pense aussi que l'année 2014 pourrait s'avérer une année charnière pour la SAQ

La Société des alcools du Québec étant un peu comme un immense paquebot, tout changement d'orientation prend du temps avant d'en percevoir les effets. Le sort que l'avenir réserve à long terme au monopole d'état pourrait bien se décider cette année à partir de la vision qu'en ont ceux qui le dirigent et du succès qu'ils auront à redresser la barre.

Car il faut savoir réagir. Quand on voit une lumière au bout du tunnel, il peut s'agir parfois d'un train qui vient à notre rencontre. On aurait donc décidé de réviser certains objectifs et certaines pratiques, appréhendant que la baisse anticipée du dividende prévu pour l'année financière se terminant le 31 mars prochain ne se poursuive l'année suivante. 

M. Nicolas Marceau
Un premier indice est apparu avec la déclaration du ministre des Finances du Québec, M. Nicolas Marceau, dans un article paru le 9 décembre dernier de la journaliste Hélène Baril, intitulé Nouvelles baisse de vin à la SAQ.

L'article portait sur les résultats du deuxième trimestre de la SAQ qui démontraient que bien que les ventes en dollars avaient légèrement augmenté, le nombre de bouteilles de vin vendues continuait de décliner et ce, pour un deuxième trimestre consécutif.

Après avoir affirmé que ''le prix du vin n'était pas trop élevé pour les moyens des Québécois'' le ministre des Finances a dit tout de suite après ''qu'il fallait tout de même faire attention'' et surtout:
''Il faut être prudent pour la suite des choses avec les prix, je le reconnais''.
Avec la cible du dividende (un milliard et soixante sept millions de dollars) qui ne sera vraisemblablement pas atteinte cette année par la Société des Alcools, il est normal que le ministre des Finances se pose quelques questions et suive ce dossier de près.

Il ne serait pas impossible que M. Marceau ait aussi parlé de ses inquiétudes au président du conseil d'administration de la SAQ, M. Sylvain Simard, qui occupe ce poste prestigieux de puis huit mois environ, suite à sa nomination par le gouvernement actuel.

Au début de cette année, M.Simard a donné une entrevue exclusiveà TVA et a fait part de quelques aspects intéressants, pour ne pas dire encourageants.


Celui-ci a tout d'abord réitéré l'engagement de notre monopole de faire plus de places sur ses tablettes aux vins québécois, ce qui était attendu et souhaité par plusieurs depuis fort longtemps.

De plus, certains extraits de l'article ou de l'entrevue suscitent beaucoup d'espoir et semblent démontrer un changement de cap substantiel si les mesures verbales annoncées se matérialisent dans les faits. Voici quelques exemples:

-M. Simard a  précisé qu'il voulait maintenir la vente de vins à prix raisonnable.
-Il  a expliqué que cela était important pour la population, que c'était même une question de «démocratie».
-Il faut selon lui aller chercher chez les producteurs des vins d'entrée de gamme parce que les gens ont besoin de découvrir la consommation par ces vins.
-Il donne aussi le même exemple que je donne moi-même souvent lors d'entrevues, soit celui qu'il est important pour la jeune clientèle, les étudiants par exemple, qu'il y ait des vins d'entrée de gamme à prix abordable afin de regénérer la clientèle.
-Il a déclaré qu'à l'avenir les attentes du gouvernement du Québec envers la hausse du  dividende à être versé par la SAQ ne seront pas aussi élevées que par le passé.

Non, vous ne rêvez pas. Les citations ci-dessus ne sont pas de moi  mais sont bel et bien celles du président du conseil d'administration de la SAQ!

Reste à savoir si on passera effectivement aux actes. Vous me direz qu'il était plus que temps que l'on réalise ces choses. Il y a deux ans à peine, le vin "cheap" pour la SAQ était celui de moins de 10$; au début 2013, c'était celui de moins de 15$; en 2014, on fixait la barre à celui de moins de 20$.

Alors que l'immense majorité des consommateurs recherche avant tout de bons achats à moins de 20$, sur les 8,100 vins en format de 750 ml présentement offerts par notre monopole, seulement 27,7% de ceux-ci (2,244) coûtent moins de 20$, alors que plus de 72,3% (5,856) coûtent plus de 20$ comme le révèle le tableau ci-contre réalisé le 21 janvier dernier à partir du moteur de recherches du site internet de la SAQ.

Comme le soulignait en décembre dernier Marc-André Gagnon sur son site vinquebec.comles vins de plus de 20$ sont trois fois plus nombreux que les vins de moins de 20$. Cela ne devrait-il pas être l'inverse?

À ce rythme-là, si la Société des alcools ne rééquilibre pas bientôt ses catégories de prix, d'ici quelques années à peine, il n'y aura  presque plus de vins de moins de 20$. À moins d'un changement drastique dans la sélection des produits on se dirige très rapidement vers un gros vingt ($) pour un petit vin


Autre élément d'espoir cependant. Selon certaines agences, les plus récents appels d'offres  de la SAQ pour de nouveaux produits sont souvent pour des produits moins dispendieux qu'auparavant. Les chiffres (qui ne mentent jamais) nous diront d'ici quelques mois si la proportion du nombre de vins à prix raisonnables (15$ et moins) aura augmenté ou bien aura encore diminué.  Notons pour l'avenir qu'il y a 650 de ceux-ci présentement, soit à peine 8% de l'ensemble du répertoire.

Il serait ainsi très sage pour la Société des alcools du Québec qui, au cours des dernières années,  à l'aide de sa stratégie de ''montée en gamme'' (trading up) a fait des pieds et des mains pour éliminer une grande partie des vins qu'elle vendait 15$ et moins, de commencer à faire une discrimination positive envers ceux-ci afin d'en augmenter substantiellement le nombre et surtout de les sélectionner pour leur qualité et non pour leur profitabilité.

Car il n'y a pas de secret ici messieurs dames. Si un vin est très bon et est vendu à prix raisonnable, le volume de ventes sera au rendez-vous ainsi que les profits. Mais si tentez d'obtenir le profit avant de le vendre en proposant par exemple un vin très ordinaire à prix beaucoup trop élevé, et bien vous perdrez sur tous les tableaux.


Mais avec les inquiétudes légitimes du ministre des Finances M. Nicolas Marceau, les propos en ce début d'année du président du conseil d'administration du monopole M. Sylvain Simard, et l'arrivée en poste du nouveau président directeur général M. Alain Brunet qui compte plus de trente ans au sein de la boîte, les planètes pourraient bien être cette fois alignées pour favoriser un changement de cap à la SAQ.C'est ce que la grande majorité des consommateurs de vin du Québec souhaitent et ce, pour le bien de tous.

Comme il est écrit dans la Bible, on jugera bientôt l'arbre à ses fruits. 

Suggestions de vins de la semaine:

Vin blanc

Fetzer Quartz, White blend, California, 2012, États-Unis, 16,95$

Vins rouges 

 Sedara, Donnafugata, Sicile, 2011, Italie, 17,95$

Benjamin Brunel, Côtes-du-Rhône villages, 2011, France, 20,20$

Brolo Campofiorin Oro, Rosso del Veronese, Masi, Vénétie, 2009, Italie, 26,95$

Bonnes dégustations! 
 

Citation du père du vin bio

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Voici ce que disait Max Léglise (1924-1996), oenologue, dans son livre Une initiation à la dégustation de grands vins:

"Pour acquérir l'indépendance, il vaut mieux se tromper tout seul que de n'avoir pas d'opinion en partageant celle des autres".

Interprétation personnelle:

La vertu qui est ici prêchée et qui fait en général cruellement défaut dans nos sociétés dites civilisées, dans le domaine du vin comme dans les autres, c'est celle du courage. Le courage de dire son opinion même elle ne semble pas être celle de la majorité. 

Ne dit-on pas pourtant que du choc des idées jaillit la lumière? Ce soir, je lève mon verre de vin à vous, monsieur Léglise. Merci de nous avoir tracé la voie.

Le Grand Pompée, St-Joseph, Paul Jaboulet Aîné, 2010, France

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Cépage:  100% Syrah
Code #:   185637
Prix:        29,50$
Servir:     16-17° Celsius
Carafe:    20 min.

La famille Jaboulet cultive la vigne dans la vallée du Rhône depuis près de deux siècles. On compte plus de seize appellations différentes dans sa gamme de produits dont la célébre appellation Hermitage. 

Le nom Saint-Joseph rouge et blanc de la Maison Paul Jaboulet Aîné a été emprunté à la “Légende des siècles” de Victor Hugo : au 9è siècle, le Grand Pompée, fidèle compagnon de Charlemagne, combattit à ses côtés les Maures sur la rive droite du Rhône. De cette bataille, il reste un vers célèbre : “Et du vin de ce vin qu’aimait le Grand Pompée”.

Ce vin existe aussi en blanc (100% Marsanne); tout aussi délicieux, il n'est à  ma connaissance pas disponible au Québec. Dans a sa version rouge, les vignes de Syrah sont âgées en moyenne de 20 ans. Il a été élevé pendant 9 mois en fûts de chêne dont 15% de neufs. Les rendements ont été limités à 35 hectolitres à l'hectare.

Notes de dégustation:

C'est avec une robe rouge rubis foncé que ce vin se présente à nous. Au nez on décèle des effluves de violette, de fruits rouges, de poivre et de réglisse. Même si sa matière est assez concentrée, le vin demeure souple et équilibré avec une texture avec les mêmes attributs. Belle persistance en finale. Pourra accompagner une foule de plats incluant du gibier sauce aux bleuets ou un filon mignon de bœuf sauce au poivre. 

AJOUT:  On vient tout juste de me signaler que la version en blanc (100% Marsanne) millésime 2012 du Grand Pompée vient tout juste d'être libérée des entrepôts de la SAQ. Son code est le #975011 et son prix est aussi de 29,50$. Dès que je l'aurai goûté, je ous en reparlerai.


Vinha Grande (blanc), Ferreirinha, Douro, 2011, Portugal

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Cépages:  30% Viosinho, 25% Codega, 25% Arinto et 20% Gouveio
Code #:    10838878
Prix:         18,95$
Servir:     12° Celsius

La maison Ferreirinha fondée en 1751 fait partie depuis 1987 du giron de Sogrape. Ce producteur est fort réputé car il produit le mythique vin rouge portugais, Barca Velha.  Il y a plus de 250 cépages autochtones au Portugal et ce vin est un assemblage de 4 de ceux-ci.

C'est donc une rare opportunité de goûter un vin blanc authentiquement portugais.  Pour préserver la pureté du fruit, ce vin n'a fait qu'un bref séjour de 3 mois en barriques de chêne français. Il existe une version en rouge de ce vin (voir ici) qui est élaboré avec de typiques cépages rouges portugais, les mêmes que l'on utilise pour le porto.

On évitera de le servir ce vin blanc trop froid afin de ne pas masquer sa longueur et sa complexité.

Notes de dégustation:

De couleur jaune doré pâle avec de légers reflets verts, ce vin se distingue dès le départ par son bouquet original mais élégant de poire, de citron, de cire d'abeille et d'un soupçon de vanille. En bouche il se révèle souple, frais, complexe, équilibré. C'est un vin blanc qui goûte quelque chose! Très polyvalent, on pourra utiliser à l'apéritif tout comme pour accompagner les plats simples et frais, tels les salades, les pâtes à la sauce blanche, les viandes blanches et les fromages doux.


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